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La Grint
Les principaux dictateurs de la Guerre

Date d'édition : 2023/12/13

Mussolini

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Quel homme était Mussolini dans la guerre ?

Fondateur du fascisme, il a gouverné l’Italie pendant vingt ans : président du Conseil du royaume d'Italie, du 31 octobre 1922 au 25 juillet 1943, premier maréchal d'Empire (chef des armées) avec le roi du 30 mars 1938 au 25 juillet 1943, et chef de l'État de la République sociale italienne (RSI) de septembre 1943 à avril 1945. Il est couramment désigné par le terme « Duce », mot italien dérivé du latin Dux et signifiant « Chef » ou « Guide ».

Instituteur, puis journaliste, militant syndicaliste révolutionnaire, il a une jeunesse agitée, s’expatriant deux ans en Suisse où il complète sa formation politique et intellectuelle. Secrétaire de la fédération de Forli, puis membre de la direction nationale du Parti socialiste italien (PSI) et directeur du quotidien officiel du parti l'Avanti! en 1912, il en est exclu en 1914 quand il se déclare favorable à l'entrée en guerre de l'Italie contre les Empires centraux. Il crée alors son propre journal, Il Popolo d'Italia (Le peuple d'Italie), pôle de ralliement de l'interventionnisme de gauche et d'ultra-gauche. Il fait la guerre comme caporal dans les Bersagliers. Le 23 mars 1919, il fonde les Faisceaux de combat (fasci italiani di combattimento) avec un programme révolutionnaire, nationaliste, anticapitaliste et anticlérical, prévoyant également le vote des femmes, l'instruction et la santé gratuite, l'assurance sociale pour les travailleurs. Il les transforme en 1921 en Parti national fasciste (PNF). Après l'échec d'une alliance électorale avec la gauche, il s'allie avec la droite aux élections pour faire élire des députés fascistes. Les milices armées fascistes (squadrisme), utilisées par les possédants contre le péril révolutionnaire avec le soutien des pouvoirs publics, vont lui permettre de s'emparer du pouvoir. Après une marche spectaculaire sur la capitale en octobre 1922, la marche sur Rome, il est nommé par le roi président du Conseil et obtient une majorité absolue à la Chambre. Il instaure alors une dictature qui va durer plus de vingt ans : le ventennio. Ne jugeant pas l'opinion prête, il n'ose cependant pas supprimer la royauté et épargne le roi qui demeure le premier personnage de l'État et peut en principe le révoquer et désigner son successeur, ce qu'il fait en juillet 1943.

À l'apogée du régime (1929-1936), il bénéficie du soutien au moins passif de la population à qui il apporte l'ordre, la paix sociale et des satisfactions à la fois matérielles et de prestige (législation sociale, grands travaux de Rome, assainissement des marais Pontins, conquête de l'Éthiopie et de l’Albanie).

En politique extérieure, après une relative modération et un certain respect de l'équilibre européen (accords de Locarno) pendant la première décennie, puis un éphémère front antihitlérien avec le Royaume-Uni et la France (conférence de Stresa), il déclenche une guerre coloniale en Éthiopie et intervient en Espagne en 1936 pour soutenir Franco lui fournissant une aide considérable en hommes et en matériel.

Après l'internationalisation de la guerre d'Espagne et les clivages idéologiques qu’elle entraîne, les sanctions de la Société des Nations promues par Londres et Paris après l'agression italienne en Éthiopie, l'avènement du Front populaire en France, il se rapproche d'Adolf Hitler, instaure des lois raciales en 1938 pour lui donner des gages alors que le fascisme italien n'a aucune tradition antisémite et signe avec lui un traité d'alliance en 1939 (pacte d'acier) auquel il restera fidèle jusqu'à sa mort. Après dix mois de « non-belligérance », il entre dans la Seconde Guerre mondiale le 10 juin 1940 aux côtés de l'Allemagne nazie alors que la France est déjà vaincue (le « coup de poignard dans le dos » selon l'expression consacrée). Il essaie de mener une « guerre parallèle » dans son rayon d'action stratégique, la Méditerranée, mais échoue et doit faire appel à l'aide d'Hitler pour redresser la situation. La vassalisation de l'Italie à l'Allemagne est alors complète. Mussolini prend la décision d'intervenir massivement en Russie (été 1941) et déclare la guerre aux États-Unis. Après la défaite des armées italo-allemandes en Tunisie et le débarquement des Alliés en Sicile, une conjuration entre le roi, l'ancienne classe dirigeante et les dirigeants fascistes modérés entraînent sa chute et son arrestation. Libéré par les Allemands au cours d'une opération spectaculaire dans les montagnes du Gran Sasso, il instaure en Italie du Nord la République sociale italienne, dite république de Salò, sous contrôle allemand, coupant le pays en deux et entrainant une sanglante guerre civile entre les milices du régime aidées des SS et de la Gestapo et les groupes de partisans communistes et antifascistes coordonnés par un Comité de libération nationale. Le 25 avril 1945, alors qu'il tente de fuir, il est arrêté et exécuté avec sa maîtresse Clara Petacci ; leurs corps sont livrés à une foule en colère et pendus par les pieds dans une exhibition macabre sur la Piazzale Loreto, à Milan.

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