Joséphine BAKER

Joséphine Baker de son vrai nom Freda Joséphine Mcdonald voit le jour le 3 juin 1906 à Saint-Louis dans le Missouri. Elle née d’une famille pauvre. Sa mère est d'originne indienne et son père d'originne espagnole. À 13 ans, elle arrête l’école et se met à travailler en tant que serveuse pour aider sa famille dont elle est l'ainée. Elle se marie pour la première fois à 14ans puis divorce au bout de quelques mois. A 15 ans, elle intègre la troupe des Dixie Steppers, lors de leur tournée, elle rencontra son 2ème mari, William Baker, elle gardera son nom pour le restant de sa vie. Sa troupe et elle partent à N.Y, puis embarquent pour la capitale française le 15 septembre 1925.
Elle est la 1ère danseuse à se produire dans le spectacle «La danse sauvage» au Théâtre des champs Élysées. En incorporant des pas de charleston dans sa danse elle éveille l’intérêt du public parisien pour le jazz et les mélodies afro-américaine. Au départ, sa prestation de danse étant habillé simplement d’une pagne soulève un sentiment de scandale dans son public, mais très vite elle acquiert sa sympathie. Elle devient un modèle d'inspiration pour des stylistes, comme Christian Dior, et des cubistes.
Ensuite, en 1937 Joséphine Baker effectue une tournée européenne. Loes de son passage en Allemagne, elle est témoin de certaines attaques anti-sémitisme et subit des remarques racistes, elle représente, en effet, ce que Hitler n'apprécie pas. Deux ans après cette tournée, elle se retrouve à la tête de la revue des Folie Bergères. Elle est également chanteuse, un de ses titre à succès est "J'ai 2 amours" sorti en 1939.
Elle décédera le 12 avril 1975, à l’Hôpital de la pitié Salpêtrière, suite à une hémorragie cérébrale à Paris.

Résistance

Dès le début de la guerre en 1939, Joséphine Baker, devenue française par son mariage, en 1937, avec Jean Lion, un industriel juif, entre dans la résistance. Elle refusera de chanter à Paris tant que les Nazis y seront. Joséphine Baker se servira de ses relations pour se faire inviter dans des cocktails données dans les ambassades afin d’y recueillir des informations sur l’ennemi. Dans les ambassades portugaises et italiennes, elle réussit à avoir des informations sur les intentions de Mussolini.
Début 1940, Joséphine Baker quitte le Vésinet pour la château des Milandes en Dordogne sur l'avis de Jacques Abtey. Il se formera autours d’elle un noyau de résistants. Lorsque le Général de Gaulle lance son appel le 18 juin, elle accepte de servir de couverture à Jacques Abtey, qui transmet aux service de renseignement de la France Libre les positions allemandes en zone occupée. Les renseignements sont transcrits en langage chiffré et écrits à l’encre sympathique sur les partitions musicales.
Joséphine Baker tombe gravement malade en juin 1940. Lors de son hospitalisation elle ne met pas terme à son activité de renseignement, sa chambre devint un centre d’échange d’informations. De 1943 à 1944, elle met plus de 10milllions de francs à disposition des œuvres sociales de l’armée de l’air. Elle n'a presque plus d'argent mais se plaind jamais, persuadée de se battre pour une juste cause. Titulaire d’un brevet de pilote, elle rejoint les Infirmières Pilotes Secouristes de l’Air, pour masquer son engagement dans le contre espionnage.
Joséphine Baker est engagée en 1944 dans l’armée de l’air à Alger, elle devient sous-lieutenant. En 1946,de nouveau hospitalisée, elle reçoit, alitée, la médaille de la Résistance des mains du Colonel de Boissoudy. Le 9 septembre 1957, elle est faite chevalier de la Légion d’Honneur et reçoit la croix de guerre avec palme. Les médailles lui sont remises le 19 août 1961 au château des Milandes par le général Valin, inspecteur général de l’armée de l’air. Elle sera la première femme d’origine américaine à recevoir les honneurs militaires à ses funérailles en 1975.

Combat contre le racisme

Surement hantée par ses début difficiles,Joséphine Baker est convaincue que l’on doit tous être libres et égaux en droits: hommes et femmes, noirs et blancs.
Pour témoigner son engagement contre le racisme et pour satisfaire son envie d'être mère elle adopte 12 enfants, tous de nationalités différentes (Coréen, Japonais, Finlandais, Colombien, 2enfants d'Afrique du Nord, Français et d'origine Juive, Côte d'Ivoire,Vénézuélien et Marocaine.. Elle les appelle sa tribu arc-en-ciel.
En 1955, lors de l’affaire Emmett Till, un adolescent afro-américain lynché et assassiné dans le Mississippi, Joséphine Baker se mobilise au coté de la LICA, devenue plus tard la LICRA, ligue international contre le racisme et l’antisémitisme. Son engagement redouble après le second acquittement des agresseurs et assassins de Till.
Elle dénonce par les journaux un système qui laisse impunis le lynchage des noirs américains. En mai 1957, Joséphine Baker devint la figure centrale de la tournée de la LICA en France.
En 1963, elle participe à la Marche sur Washington pour les droits civiques organisé par Martin Luther King, elle prononce un discours vêtu de son uniforme de l’armée de l’air et de ses médailles de résistante.
En 2021, près de cinquante ans après sa mort, elle entre au Panthéon, devenant ainsi la sixième femme et la première femme noire à rejoindre le « temple » républicain.