Introduction
Simone Veil (1927-2017) était une femme politique, militante et survivante d’une déportation pendant la seconde guerre mondial, figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes en France. Déportée à Auschwitz à l'âge de 16 ans, elle a survécu à l'horreur des camps de concentration. Après la Seconde Guerre mondiale, Simone Veil s'engage dans la vie publique et devient une femme emblématique de la légalisation de l'avortement en France en 1975, lorsqu'elle est ministre de la Santé. Élue à l'Académie Française et première femme présidente du Parlement européen, elle incarne un symbole de résilience, de dignité et de détermination.
I.Pendant la seconde guerre mondiale
Simone Jacob, de son nom de jeune fille, naît dans une famille juive de classe moyenne dans une petite ville à Nice. Avec un père, André Jacob, qui est un médecin, et sa mère, Yvonne, une femme au foyer, son frère et ses deux sœurs. Sa mère lui à toujours dit « Une femme, si elle veut être indépendante, elle doit absolument faire des études et surtout travailler, même si son mari s'y oppose, telle est le prix de la liberté ». En 1942, alors que Simone n'a que 15 ans, sa famille est persécutée par les lois antisémites du régime de Vichy. Simone et sa famille, sauf l'une de ses sœur Denise sont arrêtées en 1944 puis déportées à Auschwitz. À son arrivée, Simone, avec sa mère et sa sœur, est séparée de son père et de son frère Jean, qui seront tué plus tard. Elle et sa sœur sont envoyées à Auschwitz-Birkenau. Après avoir subi la sélection, où elle portera le numéro 78651, elle est affectée au travail forcé dans des conditions inhumaines.Simone Veil a été libérée d'Auschwitz en janvier 1945, lorsque l'Armée soviétique a avancé en Europe. Avant cela, elle avait été envoyée à Ravensbrück, un autre camp de concentration. Pendant cette période, elle a vécu la marche de la mort, où les déportés étaient forcés de marcher pendant des jours dans des conditions épouvantables. C'est au cours de cette marche qu'elle a perdu sa mère, le 15 mars 1945. A la fin de la guerre, les SS ont abandonné les camps avec prisonniers. Simone et sa soeur Madeleine ont été libérées par les Soviétiques, mais elles étaient très affaiblies, pesant moins de 40 kilos à cause de la faim et des mauvais traitements. Après leurs libération, elles ont été soignées dans un hôpital en Allemagne pour pour se remettre de leurs blessures.
2.Ses engagements politiques après la guerre
Après avoir été libérée des camps en 1945, Simone Veil revient en France, où elle reprend ses études. Elle obtient son baccalauréat à 18 ans, puis s'inscrit à la faculté de droit de Paris, pour devenir avocate. Lors de ses études de droit, elle rencontre son futur mari, Antoine Veil, un haut fonctionnaire, avec qui elle se mariera en 1946 et aura trois garçons avec lui. Mais Antoine ne voulait pas qu'elle devienne avocate, alors ils ont donc trouver un compromis et Simone à poursuit ses études pour devenir magistrate au bout de 2 années de stage, ce qui la mène à travailler au sein du ministère de la Justice et le corps de magistrat en 1957, où souvent ont lui répétait « Une femme avec trois enfants et un mari protecteur des finances, n'a pas à travailler, et la magistrature n'est pas fait pour elle ». Lors de ses années de travail en tant que magistrate, elle se rend compte que les femmes se mettent gravement en danger lors d'une grossesse non désirée, notamment lorsqu'elle visite une prison pour femme. Ce jours là, elle avait un objectif ; « Ouvrir la voix aux femmes ».Elle va donc s'engager dans un nouveau combat, celui d'installer l'égalité entre les hommes et les femmes. Simone Veil entre la vie politique en 1970 en rejoignant le gouvernement de Georges Pompidou, qui la nomme secrétaire de la magistrature , à 43 ans, C'est la première fois qu'une femme occupe ce poste. Elle est nommée en 1974 ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, c'est la première femme ministre de la 5ème République. En 1974, la France connaît une situation douloureuse, la multiplication des grossesses non désirées, et la contraception non réglementée n'est pas diffusée dans la société. Souvent, après plusieurs grossesses, les femmes sont chaque années des dizaines de milliers à pratiquer un avortement clandestin. Plusieurs d'entre elles meurt d'un avortement mal réalisé. Les française sont donc de plus en plus nombreuse à dénoncer une législation répressive en manifestant dans les rues. Simone Veil va donc procéder par étapes, elle va tout d'abord faire adopter la généralisation et le remboursement de la pilule par la sécurité sociale, pour que toutes les femmes est accès à la contraception. Puis elle va s'attaquer à la rédaction du « projet de loi », sur l’interruption volontaire de grossesse, elle sait que sa démarche sera étroite face à la majorité masculine. Conservatrice du parlement, elle veut que le choix s'applique pour les femmes et non aux médecins, car c'est un droit qu'il s'agit de créé. Le 17 janvier 1975, après un débat animé par 74 orateurs, la loi pour l'IVG est enfin adoptée par l'Assemblée National par 284 voix contre 189, la victoire est finalement plus large qu'on espérait, et c'est grâce à la quasi-totalité des votes des députés de gauches et du centre, malgré la majeur partie qui était contre, le loi « Veil » voit enfin le jour, et qui va permettre aux femmes de disposer de leur corps et de maîtriser leur fécondité. Simone Veil est maintenant en tête des sondages parce que les femmes réagissent par solidarité et satisfaction de enfin voir une femme qui est au gouvernement avec des responsabilités, et se réjouissent de cette situation. Beaucoup de femmes se disent que c'est un signe de de l'évolution, dont elles espéraient que leurs filles en bénéficient. Pour la première fois, l'homme politique de l'année est une femme, encore inconnue du grand publique six moi auparavant et qui restera longtemps la personnalité préférée des citoyens français. Lors de son débat politique à l'Assemblé National, Simone Veil à dit : Discours, en parlant de toutes les femmes mortes à cause des avortements clandestin. Le 5 juillet 2017, Simone Veil décède à l'age de 89 ans, de causes naturelle, liées à son âge et à sa santé fragile. Elle est aujourd'hui enterrée au Panthéon, mais son engagement et son combat pour les droits des femmes continuent toujours d'inspirer les générations futures.
